« Salut à toi, jeune entrepreneur ! » Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour un nouvel article sur l’entrepreneuriat social après une longue absence. L’objectif est de t’expliquer les tenants et les aboutissants de ce concept tout en te fournissant quelques conseils.
Commençons par un peu de contexte et des définitions. L’entrepreneuriat social vise à « créer une valeur ou une mission sociale plutôt qu’un gain personnel ou un bien financier », cherchant ainsi à diminuer les inégalités sociales.
Cependant, dans un monde où de plus en plus d’entreprises se revendiquent comme responsables, ce mouvement est parfois remis en cause, avec une forme de « socialwashing » en parallèle au « greenwashing ». La question qui se pose est donc : l’entrepreneuriat social est-il une opportunité concrète d’avoir un impact positif sur une communauté ?
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L’entrepreneuriat social représente le moyen le plus durable pour perturber le système capitaliste grâce à l’utilisation de nouvelles technologies ou processus. Cela permet de modifier l’équilibre socio-économique des bénéficiaires. Les entrepreneurs sociaux ont pour mission de changer des vies et d’autonomiser des communautés en créant des institutions avec des normes et des règles différentes. L’objectif final est la réduction des inégalités et l’augmentation du bien-être.
Et ce n’est pas fini ! L’entrepreneuriat social peut réduire les écarts de genre, car les femmes ont plus tendance à entreprendre lorsque le but n’est pas seulement le profit, mais la création d’une valeur sociale, tandis que les hommes sont plus attirés par le profit. Sachant que le taux d’entrepreneuriat est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, l’opportunité de l’entrepreneuriat social permettrait de réduire ces disparités et donc de réduire des inégalités inhérentes à l’entrepreneuriat lui-même.
Mais il faut rester vigilant.
Une étude menée en Lettonie a mesuré l’effet de l’entrepreneuriat social sur les inégalités. Les résultats sont sans appel, « l’étude prouve que l’entrepreneuriat social a un effet qualitatif positif sur la réduction des disparités régionales en matière de pauvreté et d’exclusion sociale en Lettonie ». Cependant, cette même étude souligne que dans la région la plus touchée par des inégalités sociales, le nombre d’entreprises sociales est le plus faible du pays. Il existe, dès lors, certaines limites à l’entreprenariat sociale notamment au niveau de sa pertinence dans des contextes particuliers.
Passons maintenant à quelques conseils humblement partagés.
Même si l’entrepreneuriat social semble être une manière efficace d’aider son prochain, n’oublions pas que tout concept a des limites plus ou moins importantes. C’est pourquoi je souhaite te donner quelques conseils pour éviter certains écueils.
- Avoir une vision globale du problème pour pouvoir combattre les inégalités efficacement. Des études ont prouvé que les entrepreneurs sociaux qui cible trop le cœur de leur métier ont moins de chance de réussir alors que ceux qui ont une vision plus globale des problèmes arrivent à mieux réussir. L’entrepreneuriat n’est qu’une question de trouver, de comprendre et de décrire des problèmes et non de trouver des solutions. C’est la même chose pour l’entrepreneuriat social.
- Cibler tes bénéficiaires. Évite d’entreprendre dans le 16ème arrondissement de Paris (ça ne sert à rien), mais plutôt dans les zones défavorisées à cause de la pauvreté ou touchées par des catastrophes (naturelles, crises…). Cf l’étude en Lettonie.
- Le meilleur pour la fin, n’oublie pas le terme entrepreneuriat. Certes, tu souhaites faire du social, mais tu ne seras pas une association. Tu vas devoir gérer une entreprise. Le rôle de l’entrepreneur est de créer de la valeur, non pas monétaire, en termes de richesse perçu par les clients ou bénéficiaire dans le cadre de l’entrepreneuriat social. Donc, si ton service ou produit n’apporte pas une valeur ajoutée par rapport à ce qui existe déjà, tu risques de ne pas décoller.